GERER LES TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

Les troubles du comportement alimentaire, ou TCA, regroupent principalement l’hyperphagie, la boulimie et l’anorexie mais il en existe d’autres comme la néophobie alimentaire etc. Ici, je ne souhaite pas traiter de l’anorexie qui relève d’un autre cadre médicalisé.

On parle de boulimie et d’hyperphagie quand il y a des prises alimentaires compulsives, rapides et excessives. Il ne s’agit, ici, plus de manger en tant quel tel mais plutôt de « se remplir » au maximum, sans même ressentir la sensation de satiété jusqu’à ce que la crise cesse. Ces crises surviennent bien souvent subitement, sans qu’il y ait forcément un élément déclencheur évident.

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La boulimie se différencie de l’hyperphagie par le fait de vouloir impérativement supprimer et « oublier » la crise une fois passée, en ayant recours au vomissement, à la prise de laxatifs, à une période de jeûne ou encore un effort physique intense … Dans tous les cas après chaque crise, la personne ressent un fort sentiment de culpabilité.

Le problème avec ces maladies, c’est qu’un rien peut donner envie de « de se faire plaisir », on commence avec une petite douceur, puis deux, puis trois puis on est totalement déconnecté et inconscient de ce qu’il se passe, avec l’incapacité d’agir à ce moment. On ne pense qu’à cette obsession, on englouti une quantité bien au delà du raisonnable, sans satiété et au fur et à mesure, la conscience réapparait, et on commence à culpabiliser.

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Le point de depart

Souvent, l’environnement familial dans lequel on grandit est la première source de ce type de troubles.

En effet, on peut naitre dans une sphère familiale à problèmes, aux croyances limitantes qui nous formate, on grandit avec. Nos parents nous les transmettent car ils n’ont pas réussi, eux même, à résoudre les problèmes, les croyances transmises par leurs propres parents.

On peut aussi évoluer dans un cadre familial où la relation avec la nourriture est mauvaise, où le gâteau réconforte tous les bobos, où les parents font des régimes à répétition et ne cessent de faire le yo-yo etc.

Il peut également s’agir d’un manque affectif ressenti lors de l’enfance, de la part de la maman, du papa voire des deux. La dévalorisation, la moquerie, le manque de confiance en soi ajoutent une couche supplémentaire au problème.

Les solutions

LA PSYCHOTHERAPIE

Je trouve que c’est une bonne démarche à entamer, en parallèle d’une autre thérapie plus « pratique » comme le coaching, l’hypnothérapie, la sophrologie ou la naturopathie par exemple, à condition de trouver le bon thérapeute. C’est un point essentiel, car il faut trouver quelqu’un qui vous corresponde à 100%, afin d’instaurer notamment une relation de confiance entre vous.

LE DEVELOPPEMENT PERSONNEL

Le développement personnel, l’estime de soi, c’est le fondement de votre accomplissement personnel. Soyez vous-même, agissez avec des pensées et des comportements en accord avec vous même, pour vous. Le but est de s’aligner avec soi-même, d’accroitre sa confiance en soi, son assurance, de sortir de notre zone de confort en s’imposant des règles et un cadre à respecter. Il faut changer sa façon de penser de manière générale, avoir des rêves, des objectifs, et poser des actions efficaces, sans oublier bien sur, l’instant présent. Je vous propose ici un plan en trois étapes :

La 1ère étape est la prise de conscience.  

Observer ce qu’il se passe en vous, vos sentiments, vos sensations. Pour cela, il faut se poser un certains nombres de questions et y répondre en toute objectivité et transparence :

– Est ce que je suis épanouie dans mon travail ?

– Est ce que ma vie de couple me convient réellement ?

– En faisant un bilan de ma vie, suis-je satisfait de ce que j’ai accompli ?

– En faisant un bilan de ma vie, suis-je satisfait de ce que j’ai accompli ?

– Ai-je accompli mes envies, mes rêves ?

– Comment est ce que je me vois dans dix ans ?

– Ai-je commencé à mettre des actions en place pour me sentir mieux ?

Clarifier aussi votre relation avec la nourriture : Qu’est ce cela éveille en vous ? Etes vous attiré par une catégorie d’aliments plus qu’une autre ? Qu’est ce que cela vous apporte à ce moment là ?

Le but de ces questionnements est de prendre véritablement conscience de là où vous vous trouvez réellement. Il ne s’agit pas de prendre les réponses négativement mais plutôt d’en tirer un enseignement pour admettre les points d’amélioration à effectuer.

La seconde étape est d’établir un plan d’action progressif pour se fixer des objectifs.

Pour cela, effectuez ce premier exercice :

Faites un tableau avec 3 colonnes et remplissez chacune d’entre elles :

– Ce qui me convient et que je conserve

– Ce qui ne me convient pas et que je ne peux pas changer

– Ce qui ne me convient pas et que je veux changer

La première colonne est positive, la seconde concerne principalement des choses que l’on ne peut pas changer sur le moment et le but est donc de procéder à une phase d’acceptation.

C’est la troisième colonne qui nous intéresse vraiment, et qui va servir de base pour poser des actions. A vous de les définir, puis d’agir progressivement mais surement.

Pour vous aider dans ces efforts, je vous invite à faire les deux exercices suivants :

Exercice des 10 choses sur soi : Ecrire 10 choses (minimum) que vous aimez physiquement chez vous. Puis 10 choses que vous aimez dans votre personnalité.

❋ Exercice d’affirmations positives : Listez-vous plusieurs affirmations positives à vous répéter le matin au réveil ou le soir avant de dormir, comme : Je suis belle – je m’aime – je sais que je vais réussir – je suis capable de … – je suis signe d’être aimé etc.

La troisième étape consiste enfin à apprécier, et à continuer d’appliquer les efforts aux autres domaines de sa vie que l’on souhaite améliorer.

Le plus difficile finalement, est de se donner l’élan pour commencer et tenir les premières semaines. Mais l’accomplissement vaut tous les efforts !

En accueillant ainsi et en clarifiant ce qui se passe en soi, on parvient à des solutions pratiques qui apportent un réconfort immédiat.

LA NATUROPATHIE

En parallèle des conseils précédents, l’hygiène de vie générale est tout aussi importante dans ce cheminement de mieux-être.

Tout d’abord, l’alimentation :

Il est impératif de revoir son alimentation générale, qui doit être la plus naturelle, brute et vitalisante possible. Je vous invite à télécharger mon guide les 10 points clés pour optimiser sa santé, où vous retrouvez tous les conseils alimentaire de base selon la naturopathie. C’est un des points essentiels avec celui de ne pas se frustrer. Il n’y a rien de pire que de se lancer dans un régime alimentaire provoquant une sensation de manque et donc de frustration lorsque l’on est atteint de TCA. Le but ici est surtout de bien manger, mieux manger, mais sans se priver.

L’activité physique ensuite, devra être régulière.

Il ne s’agit pas ici de se dépenser au point d’éprouver de la démotivation voire du dégout pour le sport, mais plutôt de choisir en priorité un sport qui vous plait, afin d’apprécier ce que vous faites, et de le pratiquer régulièrement et durablement. Cela peut tout simplement être de la marche, 30 min par jour, de la randonnée, de la danse, du yoga, du vélo, de la natation …

L’activité physique apporte énormément au corps mais aussi à l’esprit, comme de la confiance en soi, de l’assurance, un meilleur état d’esprit avec plus de persévérance dans la vie quotidienne etc.

Enfin, le sommeil :

Le but est de dormir de manière régulière et suffisamment (au moins 6h). Plus vous dormez, plus votre corps sécrète des hormones favorables à la croissance et à la régulation du signal de satiété (la leptine) notamment. Lorsque l’on ne dort pas assez, on est inévitablement plus fatigué, et l’un des premiers réflexes quand l’organisme est en manque d’énergie pendant la journée est de chercher cette énergie dans la nourriture. On va donc automatiquement se diriger vers des aliments à forte densité calorique …

Les plantes qui aident à libérer des addictions :

🌿 Le Chrome : C’est un oligo éléments qui participe au métabolisme des glucides, il potentialise l’effet de l’insuline et régule de ce fait les envies de sucre.

🌿 Gymnema sylvestris : Cette plante possède l’étonnante propriété de supprimer la sensation de sucré. Idéal en cas de dépendance au sucre également.

🌿 Kudzu : Le Kudzu est une plante traditionnellement utilisée au Japon et en Chine. Des études ont pû démontré que les constituants du Kudzu augmentent les opioïdes naturels du cerveau c’est à dire la dopamine, ce qui explique les performances de la plante sur les comportements addictifs en général. Il n’y a en plus pas d’effets secondaires à sa prise.

Pourquoi ca revient ?

Il arrive bien souvent que lorsque l’on est atteint de ces troubles, nous avons une période de pause allant de quelques jours à quelques semaines/mois parfois. Les crises sont alors masquées par des éléments extérieurs, qui lorsque ceux ci s’essouflent ou disparaissent, les crises reviennent. En effet, les crises reviennent souvent quand on s’ennuie, quand on estime qu’il nous manque quelque chose dans la vie, de la reconnaissance de la part d’autrui, ou lorsque l’on est pas en accord avec la vie qu’on mène.

Là encore, il est important de trouver son chemin de vie, de se libérer des pensées, de cesser de paraitre, de faire semblant au détriment de son bien-être. Faites connaitre votre point de vue, libérez-vous des liens négatifs que peuvent vous apporter certaines personnes, certains éléments de votre vie.

Mon temoignage

 » J’ai toujours été fine dans mon enfance. C’est à l’adolescence, et plus précisément à ma venue au lycée que les choses ont changé, mon corps d’enfant changeait en corps de femme et ma gourmandise et mes excès m’ont valu une prise de poids assez conséquente. En quelques mois, je me suis retrouvé avec 10kg en plus. Je l’ai très mal vécu, j’étais mal dans mon corps et le regard des autres, les moqueries n’arrangeaient rien à la situation, au contraire. Je me suis retrouvé à faire un « régime » drastique où même une banane était trop « gras », trop « sucré » pour moi. Je la coupait en deux et ne mangeait qu’une moitié pour être sure de ne pas grossir. Je me nourrissais exclusivement de salades, de soupes, et d’un fruit le matin. Et cela jusqu’à temps d’avoir perdu mes fameux 10kg en trop. Je me suis retrouvé dans un cercle vicieux que je ne maitrisais plus, où la nourriture était mon obsession. J’ai bel et bien réussi à perdre mes 10kg, voire plus mais ce n’était que le début de ma souffrance. Cette obsession à ne rien manger s’est changé en des compulsions alimentaires insensées : Je pouvais m’enfiler un paquet de gâteaux entier, puis une dizaine de crêpes au Nutella, chantilly en l’espace d’une demi-heure. Et pour éliminer tout cela, je courais pendant 45min, 1h histoire de me donner bonne conscience. Cela a duré quelques semaines avant ma prise de conscience. Je me suis ensuite repris en main pour me libérer de ces chaines. Ce fut une expérience traumatisante pour moi mais qui m’a responsabilisé et m’a fait évoluer. Aujourd’hui, je vis une relation très saine avec la nourriture, je me fais plaisir régulièrement sans culpabiliser. J’ai appris à manger, à mieux manger et ça change la vie. « 

Si vous êtes dans ce cas, si vous vivez un trouble du comportement alimentaire, ne sombrez pas dans la solitude et le silence, parlez-en, faites vous aider. Votre santé est votre priorité, votre bonheur et votre bien-être également.

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